La France compte plus de 2 millions d’auto-entrepreneurs. Au-delà de montrer la présence d’une fibre entrepreneuriale au sein de l’Hexagone, ce chiffre atteste du succès de ce statut. Lancé le 1er janvier 2009, il avait initialement pour objectif de régulariser toutes sortes de petites activités (marché aux puces, artisanat etc). Depuis, il a conquis bien d’autres domaines professionnels. Si vous lisez cet article, il y a de fortes chances que le vôtre en fasse partie. Nous vous proposons donc de découvrir comment créer et gérer votre activité d’auto-entrepreneur en 2023 !

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1) Créer son auto-entreprise

La grande popularité du statut d'auto-entrepreneur s’explique, en partie, par sa facilité d’accès. Mais bien qu’il soit simple et rapide de souscrire à ce régime, il y a quelques subtilités à connaître pour ne pas faire d’erreurs en créant sa micro-entreprise. Pas de panique, nous sommes là pour vous les présenter !

Choisir son nom

La première étape pour créer votre activité d’auto-entrepreneur est la détermination de votre dénomination sociale. Étant donné que vous exercez votre activité en nom propre, votre entreprise porte votre nom et prénom.

Cependant, vous avez la possibilité de choisir un nom commercial afin de rendre votre entreprise plus attractive.

Formalités spécifiques

Dans le cas de l’exercice de certaines activités réglementées (boulangerie, auto-école, opticien etc) il est obligatoire de se prémunir de plusieurs documents administratifs avant de lancer sa micro entreprise. Il s’agit notamment de justificatifs de diplômes, d’homologations ou encore d’accords préalables. En savoir plus.

Domiciliation d’un siège social

Comme pour toute entreprise, votre micro-entreprise doit posséder un siège social. Il représente l’adresse à laquelle tous les documents administratifs sont envoyés. Vous pouvez choisir votre propre domicile ou bien un autre lieu. L’enregistrement de votre siège social et son changement d’adresse éventuel se font auprès du CFE (Centre de formalités des entreprises).

À noter également que vous devez communiquer cette adresse à la Poste afin de recevoir votre courrier. L’information n’est pas transmise automatiquement.

L’immatriculation de votre auto-entreprise

Afin de pouvoir exercer une activité d’auto-entrepreneur, vous devez l’immatriculer. Cette étape consiste à remplir un formulaire et à fournir diverses pièces justificatives (passeport, pièce d’identité à jour, justificatif de domicile etc) auprès d’une entité d’immatriculation. Cette dernière varie en fonction de la nature de votre activité :

  • Les activités artisanales doivent être immatriculées auprès du répertoire des métiers (RM)
  • Les activités commerciales doivent être immatriculées auprès du registre du commerce et des sociétés (RCS)
  • Les agents commerciaux doivent être immatriculés auprès du registre spécial des agents commerciaux (RSAC)
  • Les activités libérales doivent être immatriculées auprès du centre de formalités des entreprises de votre URSSAF

A noter que l’étape d’immatriculation est réalisable en ligne.

Assurer sa micro-entreprise

Une fois votre entreprise immatriculée, vous arriverez à l’étape de souscription à une assurance. En fonction de la nature de votre activité, ce passage pourra être facultatif ou obligatoire. Renseignez-vous pour connaître les modalités d’assurances de votre entreprise.

A noter que nous vous recommandons fortement de souscrire à une assurance, même si votre domaine d’activité ne vous l’oblige pas. Cela vous permettra notamment de protéger vos locaux, votre matériel ou encore de vous prémunir en cas de sinistre.

Les aides pour auto-entrepreneurs

Au moment de créer votre auto-entreprise, vous entendrez sûrement parler de différentes aides financières. Effectivement, il en existe de nombreuses, rendant l’adhésion à ce statut encore plus simple. Ci-dessous, retrouvez une liste, non-exhaustive, des aides destinées aux micro-entrepreneurs :

  • ACRE (Aides aux Créateurs et Repreneurs d’Activité)
  • ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise)
  • NACRE (Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise)
  • ARE (Allocation d’aide au Retour à l’Emploi)

2) Gérer son auto-entreprise

Une fois votre micro-entreprise créée, vous devrez gérer minutieusement votre activité afin de la pérenniser. Le caractère solitaire de l’auto-entrepreneuriat peut parfois rendre la tâche plus difficile qu’elle n’y paraît. Pour cette raison, nous vous avons récapitulé les principales notions de gestion d’une micro-entreprise.

La création du statut d'auto-entrepreneur a été rendue possible grâce à un encadrement fiscal et social strict. Cela se traduit par différentes obligations que les micro-entrepreneurs doivent respecter pour ne pas sortir du cadre de leur régime.

Le plafond de chiffre d’affaires

Vous le savez peut-être, le statut d'auto-entrepreneur est soumis à un plafond de chiffre d’affaires qui varie selon la nature de votre activité :

  • Activité libérale : 72 600€
  • Activité de prestation de services : 72 600€
  • Activité d’hébergement : 176 200€
  • Activité commerciale : 176 200€

À noter qu’en cas de dépassement, vous passez automatiquement au statut d'entreprise individuelle.

Comptabilité simplifiée

L’un des principaux freins à l’entrepreneuriat est la comptabilité. Les travailleurs indépendants ont souvent des sueurs froides à la simple prononciation des mots “livres de recette”, “bilan comptable” ou encore “déclarations fiscales”. Dans les faits, il n’y a pas de raisons d’avoir peur car la gestion comptable d’une micro entreprise est extrêmement simplifiée.

En bref, les obligations comptables pour un auto-entrepreneur sont :

  • Déclarer son chiffre d’affaires chaque mois (ou tous les 3 mois)
  • Tenir à jour le registre de vos achats
  • Conserver vos factures et notes de frais 10 ans après la clôture de l'exercice au cours duquel elles ont été émises.
  • Tenir un livre des recettes encaissées par ordre chronologique

À noter que malgré la souplesse du régime d’auto-entrepreneur, le non-respect de certaines de ces obligations peut entraîner des sanctions.

La facturation

En tant que professionnel, un micro-entrepreneur est contraint de fournir des factures à ses clients. Encore une fois, cette obligation administrative est soumise à une réglementation très précise :

  • Chaque facture doit être numérotée
  • Une facture peut être remise à un client, au plus tard, 15 jours après la date d'exécution de la prestation / de la livraison
  • Les facteurs ne sont pas modifiables par l’auto-entrepreneur après leur émission
  • Chaque facture doit être déclinée sous deux copies (l’une pour le client et l’autre pour l’auto-entrepreneur afin qu’il puisse déclarer son chiffre d’affaires)

À noter qu’il existe de nombreux logiciels de facturation pour simplifier la vie des micro-entrepreneurs !

L’ouverture d’un compte bancaire dédié

L’autre inquiétude récurrente des auto-entrepreneurs est la gestion de leur trésorerie. En effet, bien qu’il existe des assurances pour protéger certains de ses biens personnels, entreprendre en micro-entreprise comprend un risque financier personnel.

Pour éviter la banqueroute, nous vous préconisons une simple astuce d’organisation : ouvrir un compte bancaire dédié à votre auto-entreprise.

Les micro-entrepreneurs agissant en leur nom propre, vous pouvez entreprendre en utilisant votre compte bancaire personnel. Cependant, si votre chiffre d’affaires dépasse la somme de 10 000€ pendant deux années consécutives, vous devez obligatoirement ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité.

Au-delà du point de vue légal, séparer ses activités bancaires professionnelles et personnelles compte de nombreux avantages. Notamment celui d’avoir une meilleure vision d’ensemble sur sa comptabilité et donc de réduire le risque d’erreurs.

Ainsi, nous vous recommandons grandement d’ouvrir un compte spécifique à votre auto-entreprise, même si vous ne dépassez pas le seuil de chiffre d’affaires.

Vous l’aurez compris, la création et la gestion d’une activité d’auto-entrepreneur en 2023 n’est pas si simple. Comme on dit souvent, le plus difficile c’est finalement de se lancer !

Pour parfaitement réussir l’étape de la création de son entreprise, il est possible d’être accompagné. Pour ce faire, il existe de nombreuses formations, notamment celle de Webmyday, un centre de formation proposant un accompagnement personnalisé avec un formateur dédié.

3) Aller plus loin : se faire connaître

Une fois votre micro-entreprise mise sur pied, vous serez peut-être confronté à une nouvelle problématique : trouver des clients. En effet, vous aurez beau proposer un service révolutionnaire ou commercialiser d’excellents produits, si vous ne vous faites pas connaître, votre activité ne décollera pas.

Pour certaines micro-entreprises, notamment celles proposant des prestations, le bouche à oreille peut suffire à leur assurer une stabilité. Mais pour d’autres ayant un plus grand champ d’actions ou proposant des biens, il faudra élaborer une stratégie bien plus poussée.

Pour construire cette stratégie, il existe de nombreuses techniques de communication.

Les réseaux sociaux

L’incontournable en 2023 est évidemment la création d’un compte sur différents réseaux sociaux. Proximité avec ses utilisateurs, fédération d’une communauté, renforcement de son identité de marque, les intérêts pour un auto-entrepreneur de promouvoir son activité sur les plateformes sociales ne sont plus à démontrer.

La publicité

Bien qu’on ait tendance à délaisser cette technique au profit de méthodes innovantes, la publicité traditionnelle reste un très bon levier de communication pour les auto-entrepreneurs. Qu’elle se fasse dans un magazine local, sous forme d’affichage ou de spot télévisé ; la publicité peut rapidement faire connaître l’activité d’un micro-entrepreneur.

La création d’un site web

Enfin, le dernier support de communication que nous vous recommandons pour votre auto-entreprise est un site internet. Là où les réseaux sociaux permettent “d'aller chercher des clients”, un site web permet de les faire venir à vous. En effet, si votre site web est correctement référencé, il apparaîtra dans les résultats de recherche de vos prospects en quête de solutions.

De plus, pour certains auto-entrepreneurs, un site internet n’est pas seulement un canal de communication mais s’avère être l’épicentre de leur activité. C’est notamment le cas pour les micro-entreprises faisant de la vente en ligne.

Le coût de concept d’un site internet varie grandement en fonction de vos besoins. Un e-commerce sera beaucoup plus onéreux qu’un simple site vitrine.

Afin de le créer, vous pouvez passer par une agence ou apprendre à le faire vous-même. Cependant, dans le cadre de l’auto-entreprenariat nous recommandons fortement la seconde option. Elle vous permettra de faire de grosses économies par rapport à la première et surtout d’enrichir votre éventail de compétences.

Encore une fois, il est possible d’être accompagné de A à Z dans la création de son premier site web. C’est notamment ce que propose Webmyday dans sa formation individualisée WordPress.

En conclusion, l’aventure de l’auto-entrepreneuriat est à la portée de tout le monde ! Malgré un aspect administratif pouvant faire peur, créer et gérer sa micro-entreprise est relativement simple. Grâce à cet article, nous espérons avoir aider ceux qui hésitaient encore à franchir le pas !