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Tout comprendre de la retraite

Le système de retraite en France en 3 points clés

Le système de retraite en France expliqué de façon simple et claire
17/10/24
Marie Janoviez
9
MINUTES

Le système de retraite en France est complexe. Mais nous vous le simplifions en 3 points clés.

Nous vous expliquons le principe, le fonctionnement de la retraite de base, de la retraite complémentaire et des dispositifs supplémentaires, et enfin, nous allons vous parler du calcul de votre pension retraite.

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Transcription de la vidéo

Bonjour à tous, on se retrouve aujourd'hui pour aborder le sujet incroyable de la retraite en France. Sujet qui est assez complexe et pas forcément sexy mais on va essayer d'être très clair et très intéressant pour vous tenir en haleine jusqu'au bout. Mais surtout pour être convaincant et rester très simple on a choisi trois points clés pour aborder ce sujet : c'est parti !


Le sujet de la retraite en France est un sujet complexe et qui soulève, comme vous le savez, de nombreux débats. On est à la recherche du système pour satisfaire le plus grand nombre et c'est quelque chose qui n'est pas simple. Il y a d'un côté le poids de l'histoire pour ça vous pouvez lire notre article petite histoire de la retraite en France. Mais c'est aussi par la complexité de notre système actuel aux multiples facettes. On vous donne donc ici les trois points clés pour comprendre comment fonctionne le système de retraites en France.


Commençons par le premier point : le principe. En France le système de retraite est basé sur un principe très simple : les actifs financent les pensions des retraités. On comprend bien ce que cela signifie : les travailleurs cotisent durant leur vie active et ces cotisations servent à financer les pensions des retraités tout cela pendant la même période. 

Lorsque ces mêmes actifs qui avaient cotisé pour leurs aînés seront à la retraite, ce seront donc les cotisations des travailleurs, à ce moment-là, qui paieront leur pension retraite à eux.


C'est un principe qui est basé sur la solidarité qui est fondamentalement ancré en France et qui cherche à garantir aux personnes âgées des conditions de vie décentes.

Alors vous allez me dire : pourquoi le remettre en cause ? C'est vrai c'est basé sur de belles valeurs c'est un système qui a déjà fait ses preuves donc essayons de comprendre. 


On va s'intéresser à deux critères principaux déjà la répartition des actifs au sein de la population et ensuite l'allongement de l'espérance de vie et donc du temps passé à la retraite. On va prendre quelques repères chiffrés pour que vous compreniez bien cela. 


En 1960 le ratio était de plus de quatre actifs pour un retraité. En 2010 on était déjà seulement à deux actifs pour un retraité. Si on se projette en 2040 il y aura un actif pour un retraité. On voit bien donc que le système prévu initialement connaît des limites. 


On a aussi l'allongement de l'espérance de vie et donc du temps passé à la retraite par exemple aujourd'hui pour une femme c'est plus de 28 ans et pour un homme c'est plus de 24 ans qui seront passés à la retraite. C'est donc pour cela que l'on considère qu'on a une deuxième vie à la retraite et c'est tant mieux. 


Mais on constate aussi qu'il faut financer du coup un monde de plus en plus grand de retraités et sur des durées de plus en plus longues. Alors que de l'autre côté le nombre d'actifs ne grandit pas de façon proportionnelle. Et donc leurs cotisations ne sont plus suffisantes pour couvrir les pensions des retraités. S 'il n'y a plus assez d'actifs pour compenser et financer les pensions des retraités, on arrive à une limite du système. 


L'objectif est bien sûr de le pérenniser mais à titre individuel il est important de bien comprendre comment tout cela fonctionne pour pouvoir prendre des décisions éclairées par rapport à sa propre situation. Et donc même si on voit surtout la réforme actuelle il ya eu des réformes depuis 1945 et la création du système comme on le connaît aujourd'hui, ce n'est donc pas une question nouvelle.


Maintenant que l'on a vu le principe, on va se pencher sur le panorama. Si on schématise le panorama français sur le sujet de la retraite on trouve trois niveaux. Premièrement les régimes de base ensuite les régimes complémentaires et enfin les dispositifs supplémentaires.


Les régimes de base ils sont légalement obligatoires et les règles sont fixées par les pouvoirs publics. Les régimes complémentaires sont également obligatoires mais sont gérés par les partenaires sociaux. Et enfin les dispositifs supplémentaires qui sont facultatifs.


On a donc les deux premiers niveaux qui sont obligatoires et le troisième qui est facultatif et volontaire. Revenons donc en détails sur chacun de ces points.


Premièrement les régimes de base. Ces régimes sont obligatoires et les règles sont fixées par les pouvoirs publics. Les pensions sont versées par des caisses régionales et il en existe de plusieurs types selon la nature de l'activité professionnelle. Globalement chacun de ces régimes fonctionnent sur le principe de répartition qu'on a vu précédemment.


Les droits acquis sont comptabilisés par trimestre c'est-à-dire qu'ils sont validés sur la base d'un minimum d'heures travaillées. Il existe principalement le régime général qui s'adresse aux salariés du secteur privé et aux salariés non titulaires du secteur public.

Il y a ensuite le régime social des indépendants pour les artisans commerçants et chefs d'entreprise, c'est-à-dire les travailleurs non salariés.


On a ensuite les régimes des professions libérales donc principalement pour les médecins pharmaciens avocats experts comptables etc... Et enfin les régimes spéciaux qui sont principalement pour les salariés du secteur public, les fonctionnaires d'Etat, les agents des collectivités locales, les salariés de certaines entreprises nationales comme par exemple la SNCF, la RATP, l'Opéra ou la Comédie Française.


Ensuite en deuxième niveau on a donc les régimes complémentaires. 

Contrairement aux régimes de base les régimes complémentaires sont fondés sur un système de points et non de répartition. Ils sont également obligatoires et ils viennent en complément de la retraite de base. Les régimes complémentaires vont dépendre de la nature de l'activité professionnelle et certains vont même être spécialisés vraiment par profession. Ils ne sont pas gérés par les pouvoirs publics mais par les partenaires sociaux. Comme je vous l'ai dit juste avant, ils fonctionnent selon un régime de points.

C'est-à-dire que vos cotisations vous rapportent des points et à votre retraite ces points seront convertis en pension. 


Ces cotisations sont versées pendant votre vie active à la fois par le patron et le salarié, dans le cas d'un salarié. Sinon cela peut être sur votre chiffre d'affaires si vous êtes indépendant et donc elles sont indexées sur le salaire ou le chiffre d'affaires. Quelques exemples : les salariés du secteur privé vont être affiliés à l'AGIRC et l'ARRCO ou l'Ircantec pour les salariés non titulaires du public. 


La majorité des salariés du secteur public sont rattachés à la RAFP. Parmi les travailleurs indépendants il existe en fait une multitude de sous-catégories et notamment pour les professions libérales on va avoir des caisses spécialisées pour les notaires, pour les pharmaciens, pour les experts comptables,... Chacun va avoir son propre régime complémentaire. 


Je ne vais donc pas m'étendre là dessus parce que vous l'avez compris le panorama de la retraite en France est vraiment très dense. On va s'intéresser maintenant aux dispositifs supplémentaires c'est donc le troisième niveau dont je vous parlais tout à l'heure.


Ces dispositifs supplémentaires concernent l'épargne retraite collective et ou individuelle. Il existait donc déjà jusqu'en 2019 des dispositifs dits supplémentaires qui permettait à chacun d'épargner pour sa propre retraite. Les anciens produits d'épargne retraite avaient des noms plus ou moins barbare le PERP, le Madelin, le PERCO, l'article 83,... 


Ces dispositifs ont en fait été simplifiés avec la loi pacte de 2019. L'objectif est de faciliter l'accès à l'épargne avec la création d'un seul et unique plan épargne retraite ou PER commun à tous, quelles que soient votre activité professionnelle ou votre situation personnelle. 


En comparaison avec les anciens produits d'épargne retraite, le nouveau PER présente de nouveaux avantages et surtout une plus grande flexibilité. Les transferts de ces anciens produits vers le nouveau PER sont grandement conseillés et seront d'ailleurs obligatoire d'ici à 2023. L'idée derrière tout ça est surtout d'aboutir à un produit unique pour plus de lisibilité pour vous. 


Le PER pour rappel c'est un produit d'épargne long terme qui vous permet d'économiser pendant votre vie active, pour obtenir à partir de l'âge de la retraite, un capital ou une rente. Ce n'est quand même pas si simple. Il existe trois compartiments dans le nouveau PER : le plan épargne retraites individuel, qui est ouvert et accessible à tous. 


Le plan épargne retraite d'entreprise collectif, qui est ouvert aux salariés d'une entreprise, sans obligation de souscription. Et enfin le PER d'entreprise obligatoire qui est le plan d'épargne retraite collective et qui peut être souscrit par l'entreprise. Le troisième point clé c'est le calcul de la pension retraite.


Selon votre parcours, vos catégories socioprofessionnelles, vos secteurs d'activité, il est très compliqué de vous donner un calcul universel pour savoir quel sera le montant de votre pension retraite. D'autant plus qu'au démarrage de notre vie professionnelle nous n'avons pas une lisibilité aussi long terme. C'est assez difficile de se projeter concrètement sur ce que ça va donner. 


Mais pour information, ce qu'il faut garder en tête c'est que les éléments qui vont être pris en compte dans le calcul ce sera : votre âge au moment de votre départ à la retraite, le nombre d'années où vous aurez cotisé et enfin vos revenus. 

Les réformes en cours visent à universaliser ce système notamment pour correspondre à une nouvelle organisation et à une nouvelle flexibilité du travail.


Si vous voulez tester ce que ça pourrait donner, pour vous, selon votre propre situation, vous pouvez tester gratuitement notre simulateur, vous avez le lien ci-dessous. Et sinon on vous remercie beaucoup de votre écoute et on vous donne rendez-vous très vite pour la suite.


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