On entend partout que l'inflation bat des records dans la zone Euro et que la France s’en sort mieux que les autres. Dans les pays de la zone Euro, elle est estimée, en juillet, à 8,9 % sur un an. La France a un taux de 6,8 % en comparaison. C’est pour ça qu’on entend dire que c’est mieux que les autres mais c’est quand même bien là. Qu'est ce que l’inflation et que faire face à sa croissance ? Vos investissements subissent-ils le même sort que votre pouvoir d’achat ? 

Définition, impacts, exemple 

Le terme inflation désigne plus précisément une augmentation durable, générale, et auto-entretenue des prix, à la fois des biens et des services. L’inflation réduit le pouvoir d'achat puisqu’avec la même quantité de monnaie, après une augmentation de l’inflation on peut acheter moins de choses que lors de la période précédente. L'inflation est aussi caractérisée par l'accroissement de la circulation de la monnaie (masse monétaire). En effet, dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d’autres diminuent. On parle d’inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d’acheter moins de produits. Autrement dit, l’inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.

Exemple : Si au début de l’année pour 100 euros on pouvait acheter un meuble. Avec l’inflation de 6,8% on ne peut plus l’acheter pour seulement 100 euros mais 106,8 euros. 

Le taux d'inflation est généralement mesuré à partir de l’Indice des prix à la consommation (IPC). Les différents niveaux d'inflation :

  • Stabilité des prix : taux d'inflation inférieur à 2% ;
  • Inflation rampante : 3 à 4% par an ;
  • Inflation ouverte : 5 à 10% de hausse (avec des pointes à 20%) ;
  • Inflation galopante ou hyperinflation : plus de 20%.

Les explications non monétaires de l'inflation :

  • Inflation par la demande  : les prix augmentent à cause d'une croissance très rapide de la demande.
  • Inflation par l'offre : 
  • l'inflation due à la hausse des coûts de production (souvent liée à l'augmentation des salaires, mais parfois aussi au coût des matières premières).
  • l'inflation par les profits provoquée par la recherche d'un maximum de profit de la part des détenteurs du capital.

Ces explications non monétaires sont considérées comme insuffisantes par les économistes car elles ne permettent pas d'expliquer la hausse des prix à long terme.

L'interprétation monétariste attribue à la masse monétaire un rôle essentiel dans le phénomène de l'inflation. Celle-ci étant la résultante d'une masse monétaire trop importante. Les spécialistes n'étant pas tous d'accord sur l'impact des différentes politiques monétaires, il existe donc plusieurs théories sur la répercussion de ces politiques sur la hausse des prix.

L'inflation est rarement homogène, elle ne touche pas tous les secteurs de la même façon, ce qui provoque des tensions entre les agents économiques révélatrices d'une lutte pour le partage des richesses.

Les mesures prises par le gouvernement français face à ce phénomène

Afin d’aider la population à faire face à la montée des prix le gouvernement  revalorise les bourses et les retraites (une revalorisation en Août de 4% a eu lieu, initialement la revalorisation est effectuée uniquement en Janvier). Il met en place également des primes sur le carburant, revalorise un certain nombre d’aides, supprime la redevance télé, met en place de nouvelles lois tel que le rachat des RTT etc,...

Une prime d’inflation a également été votée. Le montant de la prime inflation 2022 s'élève à 100 € par foyer, et 50 € par enfant. Pour un foyer composé de deux adultes au RSA et deux enfants, la prime d'inflation s'élève ainsi à 200 euros.

On observe une grande controverse à propos de ces aides. Premièrement, on peut entendre des arguments comme le fait qu’il est inutile d’augmenter les aides, qu’il faudrait simplement baisser les impôts (impôts sur l'énergie par exemple). Certains disent du gouvernement qu’il donne d’une main ce qu’il reçoit d’une autre. En effet, la recette fiscale est similaire au total des aides distribuées. 

Comment réduire l’impact de l’inflation sur nos investissements ?

En période d’inflation, certains placements sont mis en avant afin de protéger son épargne tel que l’or ou l’immobilier. Tout d’abord, l’or est rassurant puisqu’il peut être revendu partout dans le monde ou échangé et qu’il garde quoi qu’il arrive une forte valeur. L'immobilier fait aussi figure de valeur refuge. Cet actif a tendance à se valoriser en cas d’inflation. Et en présence d’immobilier locatif, le rendement varie peu en raison de son indexation sur l’indice de référence des loyers.

Les livrets réglementés tels que le Livret A, le livret jeune, le livret de développement durable ont des taux de rendement inférieur à celui de l’inflation. C’est avant tout un placement pour stocker une épargne de précaution plutôt que pour la faire fructifier. 

Les fonds en euros eux aussi apportent de moins en moins chaque année. Les actions résistent assez bien à l’inflation mais subissent les aléas économiques et géopolitiques.

En conclusion, on peut vous conseiller de vous informer sur l’actualité pour gérer vos investissements en connaissance de cause. La meilleure chose à faire est tout de même de travailler avec des professionnels qui sauront vous conseiller au mieux pour placer votre argent et de penser long-terme, une fois le quotidien sécurisé.